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Leucémie lymphoïde chronique :
La prolifération maligne porte ici sur les lymphocytes ; l'accumulation d'un clone de lymphocytes B est responsable d'une hyperlymphocytose sanguine ce qui entraîne une hypertrophie (augmentation du volume et du fonctionnement d'un organe, en rapport avec une augmentation de ses échanges nutritifs) des organes lymphoïdes secondaires ( rate et ganglions).
La maladie peut être longtemps bien supportée et est souvent découverte au cours d'un examen de routine. L'expression symptomatique est variable, avec tous les intermédiaires entre la maladie s'exprimant par l'ensemble des signes cliniques et une hyperleucocytose importante, supérieure à 100.000 lymphocytes par mm3, et les formes modérées comportant uniquement une lymphocytose sanguine modérée
Le diagnostic est porté aux vues du myélogramme, qui montre plus de 25% de lymphocytes.Les signes sont :
- une polyadénopathie, affectant toutes les aires ganglionnaires, faite de ganglions mobiles et indolores, symétriques
- une splénomégalie
- une hyperleucocytose en rapport avec un excès de lymphocytes.L'envahissement de la moelle osseuse par les lymphocytes peut entraîner une diminution des autres lignées : anémie, granulopénie et thrombopénie. Le malade est victime d'une infection fréquente et son état général s'altère. Le déficit immunitaire se manifeste par des anomalies des immunoglobulines (globulines plasmatiques douées de propriétés immunitaires).
Le myélogramme met en évidence une infiltration lymphocytaire de la moelle. Il existe parfois des signes patents de dysfonctionnement immunitaire dont les rapports avec l'accumulation du clone lymphocytaire B sont difficiles à établir. L'ensemble de ces manifestations est vraisemblablement en rapport avec un dysfonctionnement global du système immunitaire.
Le traitement de la leucémie lymphoïde chronique n'est pas toujours nécessaire. En effet, les formes modérées sont très longtemps supportées. Cependant, lorsque la lymphocytose dépasse 100.000 par mm3, on administre une chimiothérapie à base de chlorambucil. L'évolution de la maladie est très longue et porte sur plus de 10 ans. Les malades meurent en général d'une infection intercurrente ou d'un autre cancer.